luni, 28 martie 2011

ZIUA FRANCOFONIEI 2011 Lyceum, an XV, 2011, nr. 4 (65)

CUPRINS:
1. Le Jour de la francophonie 2011
2. Cărți noi: DUMITRU HURUBĂ, Scorpionisme, Editura Eubeea, Timișoara, 2011
3. Cosmina Oltean, Take time, before time takes you


1. Le Jour de la francophonie 2011
Les élèves du Groupe Scolaire « Miron Cristea » de SUBCETATE et leur professeur Doina Dobreanu fêtent le Jour de la francophonie en organisant des atteliers de traduction pour omagier le poète roumain Lucian Blaga, dont sa mort il y a 50 ans.

LUCIAN BLAGA (1895-1961)
1. Poète, dramaturge, romancier et philosophe roumain, Lucian Blaga est d’origine d’un village de la Transylvanie, situé aux confins des Carpates occidentales. Il suit les études à l’Université de Vienne, où il obtient le titre de docteur en philosophie en 1920.
En 1919, Lucian Blaga débute en double hypostase, de poète et philosophe. Le volume « Les poèmes de la lumière » est considéré le plus beau cadeau que le poète offre à la création de la Grande Roumanie à la suite de la première Guerre Mondiale.
Entre 1926-1939, Lucian Blaga représente la Roumanie en diverses ambasades à l’étranger : à Varsovie, Prague, Vienne, Berne, Lisabonne.
Entre 1939-1948 il est professeur de philosophie à l’Université de Cluj-Napoca. Il supporte tous les ans suivants les rigueurs du régime communiste…
En 1956, Lucian Blaga est nominalisé pour le Prix Nobel pour la littérature, à la proposition de l’Université Sorbonne de Paris et Sapienza de Rome, mais les autorités roumaines ne le soutient pas…

2. Etant le représentant de l’expressionisme dans la culture roumaine, Lucian Blaga se propose à chercher les valences éternelles des traditions autochtonnes et il croit que c’est dans l’ancien village qu’elles peuvent être trouvées parce que son « âme » reste le même. « Inchangé reste seulement le village », dit le poète, aussi comme le Dieu. Le poète se trouve toujours à la recherche d’une spiritualité primordiale et son point de départ est la source folklorique, aussi comme pour le sculpteur roumain Constantin Brancusi.

L’âme du village

Ma fille, pose tes mains sur mes génoux.
Je crois que l’éternité est née en village.
Toute pensée est plus lente ici
et le cœur pulse plus rerement,
comme il ne palpiterait dans la poitrine
mais au fond de la terre quelque part.
La soif de rédemption guerrit ici
et si on saigne ses pieds
on s’assied sur un tas d’argile.
Voilà, c’est soir.
L’âme du village flotte au vent tout autour
portant l’odeur frêle d’herbe fauchée,
comme les toits en paille répandent la fumée,
comme un jeu de chevreaux sur les hauts tombeaux.
(Poésie traduite en français par Adriana Musca)

De mon enfance

Avec mes amis, je gardais les oies en aunaies.
L’un après l’autre, des oisons, aux pensées dorées, venaient
me prendre amicalement du bec
le lobe de l’oreille
et les vieux peupliers tremblaient en éveil.

En état de torpeur, je regardais
en fermant à demi mes paupières
comme les bœufs bougeaient
parmi des caille-lait jaune
au dessous des saules,
je m’étonnais qu’ils ne voient pas
du bout de leurs cornes comme un colimaçon
Et les bœufs ruminaient leur chaleur sans façon.

Au dos sur l’herbe me jetant,
les yeux vers la voûte bleu,
je m’imaginais étendu sur le ciel
légèrement
m’accoudant.

Je me rappelle encore :
Dans un champ ensemencé du chanvre
un épouvantail bariolé
s’appuyait d’un long pieu,
pour que les vents le caresse mieux.
Un nid de moineau dans son chapeau,
ses boucles d’oreille - grappe de rages !
De lui, tous les enfants riaient
- Quel dommage ! –
moi, j’en éprouvais de la pitié,
car je l’aimais.

J’étais petit alors
mais je pensais: c’est quelqu’un de près
et je l’aimais.
Et un martyre je me sentais.
(Poésie traduite en français par (Diana-Andra Popa)

3. La présence de Pan, le dieu de la Nature, dans la poésie de Lucian Blaga
Pan serait l'un des rares noms divins attribuables à la période commune des Indo-Européens. Avant de devenir le "dieu des pâtres", Pan est un dieu lune, dont la spécialisation ultérieure serait peut-être due à ses cornes, qui sont initialement un croissant de lune.
Dans la mythologie grecque, Pan est un dieu de la Nature dans sa totalité, protecteur des bergers et des troupeaux.
Pan est le protecteur des bergers et des troupeaux. Il est généralement figuré avec des pieds de bouc et des cornes. Souvent confondu avec les satyres (hommes à demi caprins, oreilles, queue et pieds de chèvre), Pan est représenté de manière moins humaine, caractérisé par sa laideur et sa sauvagerie. En plus de la nature, Pan est associé à la fécondité.

Haut-relief de Pan, Palais Neuf (Rome)

Dans la littérature, Pan est présent dans les épopées d’Homer et dans « Les Métamorphoses » d’ Ovide, XI.
Le poète Lucian Blaga a consacré a cette divinité mithologique quelques poésies du volume « Les pas du prophète » (1921).

Pan

Couvert de feuilles fannées, Pan gésit sur un rocher.
Il est aveugle et vieux.
Ses paupières sont en pierre
et inutillement se forcent à cligner,
car ses yeux sont fermés – comme les escargots – en hiver.

Des gouttes chaudes de rosée tombent sur ses lèvres :
un,
deux,
trois.
La Nature abreuve son dieu.

Ah, Pan !
Je vois comme il tend sa main, prend un rameau
et il tâte ses bourgeons
les caressant doucement.

Un agneau s’approche parmi les buissons.
L’aveugle l’entend et sourit,
car il n’a pas une joie plus grande
que celle de saisir en ses paumes la tête des agneaux
et de tâter leur petites cornes sous les mols boutons en laine.

Silence.

Tout autour les grottes baîllent somnolentes
Et le baîllement maîtrise Pan maintenant.
Il s’étend et se dit :
« Les gouttes de rosée sont grandes et tièdes.
Les petites cornes font leurs apparition
Aussi bien que les dodus bourgeons.
Que le printemps vienne ! »
(Attelier de traduction avec les élèves de la VIII-e)

Pan chante

Je suis seul et plein de chardons.
J’ai dominé jadis un ciel d’étoiles
et je jouais
à flûte aux hommes.

Personne n’entre aujourd’hui
Dans ma grotte,
seulement des salamandres bigarrées y viennent
et souvent

La Lune.
(Attelier de traduction avec les élèves de la VI-e)

L’ombre

Pan romp des rayons de miel
A l’ombre des noyers.
Il est triste :
les monastères s’accroîtent aux bois
et le brillament d’une croix le fâche.

Les motteraux volent tout autour
et les feuilles d’orme
faussent le sens de la cloche
annonçant les vêpres. Pan est triste.
Sur le sentier couleur de la lune
passe l’ombre
de Gésu Christ.
(Attelier de traduction avec les élèves de la XI-e B)

Le dieu attend

Des veaux et des souris
jouent sur les champs moissonnés
et dans ses paumes
les vignes tiennent des verdiers.
J’attends qu’elle vienne,
un brin de pissenlit
entre ses lèvres.
Je veux seulement
éparpiller ses cheveux
avec me doigts
caresser ses cheveux
et puis cueillir les éclaires
des nuages – comme en automne
on cueille de l’air
les fils de la Vièrege.
(Attelier de traduction avec les élèves de la XIII-e A)

Le 20 mars 2011
Bonne fête de la francophonie !

2. Cărți noi :
DUMITRU HURUBĂ, Scorpionisme


Comentariile de pe coperta 4 a cărții :
„O selecție din savuroasele, picantele, oniric-jucăușele și, câteodată, întortocheatele tablete publicate de Dumitru Hurubă…” Mircea Mihăieș

„Cartea prozatorului Dumitru Hurubă, spirituală, acidă, mereu incitantă, este o fereastră deschisă către spectacolul actualității astfel cum ni-l prezintă televiziunile. Textele din carte un sunt simple notații, ci și o cronică a vieții noastre de fiecare zi, pera adesea covârșită de absurd și de comic involuntar. Acestea și altele, prozatorul le înfățișează cu umor și compasiune umană, în textele sale spumoase și pline de vervă”. Gabriel Dimisianu

„Poate doar la Caravaggio, marele pictor, am găsit același curaj de a-și pune capul pe tava condamnatului, pentru ca oamenii din vreme să poată vedea că autorul e părtaș suferinței generale, că este inserat n tabloul vremii de către Creator”. Constantin Stancu

3. Take time, before time takes you

Life is too short…
too short to be unhappy,
So, laugh when you can, and never be sad
Take chances. Give everything.
Apologize when you should
Take the good with the bad,
And smile when you’re sad.
Have no regrets,
And always remember what you had.

Love what you got…
Love deeply and forgive quickly
Always forgive but NEVER forget!
Take time…, before it takes you.
Learn from your mistakes
but NEVER regret.
Sometimes things go wrong,
but ALWAYS remember:
Life goes on !!! (no matter what)

Colectivul de redacție:
Adriana Muscă, Diana-Andra Popa, Denisa-Teodora Popa,
Bianca C.Urzică, Vlad Urzică, Cosmina Oltean
Coordonator: prof. Doina Dobreanu

sâmbătă, 5 martie 2011

MĂRȚIȘOR - Lyceum, anul XV, nr. 3 (64), martie 2011

CUPRINS: - Educ. Viorica Urzică, „Mărțișoare, mărțișoare” - Raluca-Adriana Pop, „Doamnei învățătoare, Melania Dinu” - Denisa-Teodora Popa, „Amândoi, în aburul pâinii...” - Andreea Natea, „Mama” - Prof. Doina Dobreanu, „La Fête de MARTISOR est tout près"
MĂRŢIŞOARE, MĂRŢIŞOARE An de an sărbătoarea de 1 Martie ne readuce speranţa, optimismul credinţa în mai bine şi spor la toate. Din încleştarea frigului cu razele soarelui, a întunericului cu lumina învinge viaţa, primăvara, soarele. Acest triumf al reînvierii şi regenerării nu putea fi invocat decât prin Marţişor-pe care îl dăruim celor dragi la început de primăvară. Înarmaţi cu hârtie colorată, hârtie creponată, lipici, foarfece zimţat, paste făinoase de diferite forme, acuarele şi mult entuziasm, copiii din grupa mică şi-au lăsat imaginaţia să zburde în voie confecţionând mărţişoare originale, împodobite cu şnur alb şi roşu, simbolul apei şi al focului în tradiţia românească. Prin această activitate am valorificat potenţialul creator al copiilor cu privire la capacitatea acestora de a realiza mărţişoare şi am cultivat dragostea, respectul şi preţuirea faţă de tradiţiile poporului român. Cu cateva dintre acestea vom participa la Concursul internaţional “Un zambet, o floare, un pic de culoare” organizat la Galaţi. După vernisaj, mărţişoarele vor fi puse în vânzare pentru a ajuta o fetiţă bolnavă. Suntem bucuroşi că putem face o fapta bună! Grupa mică vă urează o primăvară plină de soare, speranţă şi lumină! Înv. Viorica Urzică DOAMNEI ÎNVĂȚĂTOARE, MELANIA DINU

La tine, suflet blând, vin astăzi cu o floare
Și-aceste versuri scrise pe o felicitare.
Vă mulțumesc nespus, iubită învățătoare
Și vă respect mereu pentru răbdare.

Și inima, și sufletul, și mintea ne-ați deschis.
Îmaginea-vă păstra-o-voi ca pe un frumos vis.
La dumneata mi-e gândul în prag de sărbătoare
Și din adâncul sufletului vă fac astăzi o urare:

Nicicând nu ne uitați, fiți fără de tristețe!
Să vă păstrați calmul pe lângă frumusețe!
Mulți ani de-acu-nainte, păstrând același har
Pe care îl consider mai mult decât un dar!

Cu mult respect și cu iubire,
Vă doresc din suflet numai fericire!
Raluca-Adriana Pop, clasa a IV-a

AMÂNDOI, ÎN ABURUL PÂINII…
Copilăria este ca un cântec, ca un tril de ciocârlii, e ca un soare strălucitor ce-și revarsă razele aurii și caldura lui asupra inimilor noastre mici si gingașe, e ca luna ce luminează noaptea bolta întunecată, e ca stelele strălucitoare, e ca un copac ce-și arată primăvara mugurii… Copilăria reprezintă perioada cea mai importanta din existența unui om ,în care mama are un rol vital, lasându-și amprenta asupra noastră. Cu ajutorul mamei ne dezvoltam de timpuriu încrederea, stima și imaginea de sine. Aceste concepte le definim înca din copilărie, influențându-ne, astfel, pe tot parcursul vieții. Atunci când aceste calităti sunt solide vom avea capacitatea de a depăși obstacolele, dar în cazul în care nu sunt, vom fi vulnerabili. Mama ne ajută încă din primele clipe în lupta cu provocările vieții, ne ajută să scoatem la suprafață acele forțe latente din noi care să ne propulseze într-o călaătorie de transformare , scopul ei fiind realizarea noastră pe toate planurile. Noi, copiii, suntem rodul și esenta vieții lor, în același timp suntem oglinda străduințelor și iubirii părinților, suntem ceea ce iși doresc ei să fim. Sintagma AMANDOI, IN ABURUL PÂINII…are la bază un adevăr fundamental: mama este cea care ne veghează cu iubire pentru ca inimile noastre blânde să-ți desfacă zâmbetul ca petalele unei flori în căldura soarelui. Totodată, copilul și mama parcurg aceiași pași pe care-i urmează semănara bobului de grau în pământ roditor și până la mirosul unic al aburului de pâine proaspătă. Tot ce sunt sau ce sper sa devin îi datorez mamei mele. Teodora-Denisa Popa, clasa a VIII-a

MAMA
O, mamă,
Lună maiastră
Pe bolta albastră
Tu traiești mereu,
In sufletul meu.
Mama dragă, te iubesc,
Tu mă indrumi când greșesc,
Imi arăți calea cea buna,
Tu, frumoasă zână bună.
Regină între flori,
Crăiasă din nori,
Impărăteasă a mării
Tu luminezi zorii.
Imi citeai cândva, atunci,
Povești dulci.
Lângă vatră tu stăteai,
Părul mi-l mângâiai.
Ochii tăi căprui,
Buze de gutui,
Par de abanos,
Zâmbetul frumos.
Gândul lin,
Chipul senin,
Glas duios…
M-ai învățat sa citesc,
M-ai învățat sa vorbesc.
Mi-ai aratat mereu
Calea spre Dumnezeu.
Azi , de ziua ta,
O stea îți voi da.
Sau un ghiocel,
Sau o viorea
Frumoasă ca ea.
Andreea Natea, clasa a VII-a

Eleva Andreea Natea a primit pentru această poezie PREMIUL AL II-LEA la a VII-a ediţie a Concursului Interjudeţean de Creaţie Artistică, AMÂNDOI, ÎN ABURUL PĂINII, dedicat zilelor de 1 şi 8 Martie, organizat de Fundaţia Culturală „Cezara Codruţa Marica” şi Centrul de Studii Literare „Grigore Vieru” din Târgu-Mureş pentru elevii din clasele gimnaziale. Juriul a apreciat trăirea caldă, frumuseţea, sinceritatea, bucuria, bunătatea, speranţa care luminează la vârsta copilăriei relaţiile de viaţă, în special cele educative, dintre copil şi mamă. FELICITĂRI, ANDREEA! LA FÊTE DE « Mărtisor » EST TOUT PRES! Mărtisor a deux sens : premièrement, c’est le nom populaire roumain donné au mois de mars, mois de l'équinoxe de printemps et du début du nouvel an agraire ; deuxièmement, c’est un délicat objet formé d’une amulette liée par une fine cordelette composée de deux fils en soie tordues toutes les deux, l’un blanc et l’autre rouge, avec des pompons aux bouts. L’amulette est d’habitude un symbole du bonheur : le trèfle à quatre feuilles, le cœur, le fer à cheval, des fleurs, le ramoneur… Donc Mărtisorul est considéré comme un porte-bonheur. Mărtisorul est porté par des enfants et par des jeunes, attaché au poignet ou sur la poitrine, pendant les premiers jours de mars, une-deux semaines, puis celui-ci est mis dans le rameau d’un arbre fruitier. Des rituels semblables sont présents dans l’espace de l’ancienne région de l’Europe de Sud –Est, habitée il y a longtemps par les Daces et les Thraces, (aujourd’hui, la Roumanie, Moldova, la Bulgarie, la Macédoine, l’Albanie). La tradition de Mărtisor doit être ancienne. Les archéologues ont découvert dans cette partie d’Europe des amulettes datant du VIe millénaire av. J.C. Il s’agit de petites pierres blanches et rouges qui étaient portées au cou. On sait aussi que d’après le vieux calendrier roman, le 1 Mars était le premier jour de l’année. Les Romans fêtaient le Dieu Mars, le dieu du printemps et de l’agriculture. A propos de cette tradition, il y a plusieurs légendes. L’une de ces légendes raconte que le Soleil est descendu du Ciel sur la Terre, dans un village, pour entrer dans la ronde paysanne, en guise de jeune homme. Zmeul (le Dragon), un personnage fantastique de la mythologie roumaine, l’a enlevé et l’a enfermé dans son palais. Le monde entier s’est affligé. Les oiseaux ne chantaient plus, les enfants ne riaient plus… Un jour, un jeune homme se mit en route, décidé à trouver le Soleil. Après quelques mois de recherches, vers la fin de l’hiver, il trouva le palais du Dragon, l’affronta héroïquement et le vainquit finalement, en sacrifiant sa vie. Son sang a coulé sur la neige, puis, quand la neige fondit, des perce-neiges sortirent de la terre. Ce sont les fleurs qui annoncent l’arrivée du printemps. De lors on honore la mémoire de ce jeune héros au début du mars et la coutume des roumains annonce chaque année l'arrivée du printemps et le renouvellement de la nature. Le fil blanc de Mărtisor, ayant la couleur des flocons de neige, symbolise la pureté, au temps que le fil rouge est le symbole du soleil printanier et de l’amour. (Pentru Proiectul european eTwinning « Mythes, contes, légendes ; nos racines nous parlent » ; 2010°- 2011)